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26 avr. 2011

Tchernobyl: Les vraies consequénces de la catastrope - article par Alison Katz


(Cet article a été publié dans la Tribune de Genève le 13 avril 2011.  Alison Katz est membre d' Independent WHO, en français “OMS indépendante”. Cette association a été crée pour demander la révision de l’Accord “WHA 12-40”, signé entre l’OMS et l’AIEA. Tous les jours depuis 26 avril 2007, cette association a maintenu un vigile en face du Siège de l’OMS à Genève pour demander l’indépendance de l’OMS et pour exposer la vérité des effets de la contamination radioactive causée par les activités de l’industrie nucléaire, civile et militaire.)


Depuis 25 ans, la communauté internationale entretient le mensonge sur les conséquences sanitaires de la catastrophe de Tchernobyl. Par la voix de l’AIEA (Agence internationale pour l’énergie atomique) qui a été créée par les Nations Unies pour «accélérer et accroître la promotion de l’énergie nucléaire» dans le monde entier, elle fait le jeu du lobby nucléaire.



L’Organisation mondiale de la santé (OMS), agence des Nations Unies vers laquelle les populations du monde se tournent pour les questions de santé, est complice de l’AIEA depuis l’accord du 28 mai 1959 (WHA 12-40) qui rend solidaires l’OMS et l’AIEA et les empêche de prendre une position publique qui puisse nuire l’une à l’autre.

C’est ainsi qu’en 2005, l’OMS a cosigné avec l’AIEA un communiqué de presse international qui conclut à un bilan total de moins d’une cinquantaine de morts et 4000 décès potentiels à terme, pour la catastrophe de Tchernobyl.

Or, en décembre 2009, l’Académie des sciences de New York a publié le recueil de données scientifiques le plus complet et le plus actuel à ce jour, concernant des dommages sanitaires et environnementaux de cette catastrophe. Les auteurs estiment que les émissions radioactives du réacteur en feu représentent 200 fois les retombées des bombes atomiques lancées sur Hiroshima et Nagasaki. Que le nombre de décès à travers le monde attribuables aux retombées de l’accident, entre 1986 et 2004, est de 985 000 dont 112 000 à 125 000 concernent les liquidateurs, sur les 830 000 qui sont intervenus.

Des milliers d’études ont établi qu’il y a eu une augmentation significative de tous les types de cancer, des maladies des voies respiratoires, des affections cardiovasculaires, gastro-intestinales, génito-urinaires, endocriniennes, immunitaires, dans les systèmes lymphatiques et nerveux, dans la mortalité prénatale, périnatale et infantile, des avortements spontanés, des malformations et anomalies génétiques, des perturbations ou retards du développement mental, des maladies neuropsychologiques et de la cécité.

Depuis la catastrophe de Fukushima qui vient de commencer, la vérité doit être dite sur les conséquences sanitaires d’une catastrophe nucléaire et il revient à l’OMS d’en prendre l’initiative et de coordonner toutes les actions qui y contribueront. Mais pour cela il faut qu’elle retrouve son indépendance…

Si l’OMS était indépendante la vérité sur Tchernobyl aurait été dite, la politique nucléaire mondiale aurait sans doute été modifiée et aujourd’hui la tragédie de Fukushima aurait peut être été évitée.

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