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29 oct. 2017

Toxicité des champs électromagnétiques émis par la téléphone mobile sur le génome

Toxicité des champs électromagnétiques émis par la téléphone mobile sur le génome
par Richard FAITG, anesthésiste et membre de l’ASEF, asef-asso.fr, 26 octobre 2017

Les résultats du programme « REFLEX », financé par la Commission européenne, le Gouvernement Finlandais et le Gouvernement Suisse ont été rendus publics en décembre 2004, lors d’une conférence par le Professeur Adlkoffer, directeur scientifique de la Fondation VERUM. Il démontrait qu’une exposition chronique de très faible intensité aux champs électromagnétiques de la téléphonie mobile provoquait des ruptures simples et doubles de brins d’ADN sur les cellules humaines. De vastes débats ont suivi en Europe et pourtant…

Au cours de cette année 2017, nous vous avons déjà rapporté les premiers éléments de l’étude du National Toxicology Program, une agence du Département US au service de la santé publique, qui publie régulièrement des rapports concernant le caractère toxique, cancérigène ou mutagène de produits chimiques, mais aussi d’exposition à la radioactivité ou aux ondes utilisées dans le domaine des télécommunications, dont les téléphones portables.

Dotée d’un budget de 25 Millions de $, l’étude suggère les liens entre l’exposition aux champs électromagnétiques de la téléphonie et le cancer. Un complément de l’étude (1) vient d’être présenté lors du 48ème congrès annuel de l’EMGS (Environmental Mutagenesis and Genomics Society) du 9 au 13 septembre 2017. Des lésions significatives de l’ADN sont retrouvées dans le cortex des souris mâles, dans les leucocytes des souris femelles ou encore dans l’hippocampe des rats masculins.

Ces résultats suggèrent que l’exposition aux radiofréquences des téléphones portables provoque des lésions mesurables irréversibles sur l’ADN dans certaines conditions d’exposition.

Des résultats encore partiels (les conclusions définitives de l’étude sont prévues courant 2018), mais qui, une nouvelle fois, devraient inciter les pouvoirs publics à lever le voile sur la téléphonie mobile et initier sans attendre une information des populations (2) en s’appuyant sur les professionnels de santé. L’ASEF continuera de montrer l’exemple !

(1) Environmental Mutagenesis and Genomics Society – 48th Annual Meeting : Environmental Health Sciences Bridging the Gap between Exposure, Mechanism and Public Health – P36 Evaluation of the genotoxicity of cell phone radiofrequency radiation in male and female rats and mice following subchronic exposure. Smith-Roe and all, research Triangle Park, NC, United States.

(2) Plan Santé Environnement, 3ème plan national 2015 – 2019, partie W renforcer la dynamique en santé environnement dans les territoires, l’information, la communication et la formation.

Richard FAITG, anesthésiste et membre de l’ASEF

http://www.asef-asso.fr/actualite/le-debrief-de-lasef-du-26-octobre-2017/

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